L’histoire de la danse Jazz

La danse jazz est un style de danse qui trouve ses racines en Louisiane dans le sud des États-Unis (Nouvelle Orléans).  La danse Jazz est une danse de métissage qui à réussi la symbiose de plusieurs traditions et cultures.  C’est une danse de rencontre, de curiosité mutuelle, d’inventions complexes qui surgissent d’un contexte de brassages humains, ethniques et culturels. 

Plus de trois siècles d’emprunts et de transformations ont été nécessaires à la genèse du Jazz. C’est l’élaboration d’un long processus combinatoire entre la tradition africaine et la tradition européenne que ce soit pour la musique ou pour la danse. Aujourd’hui la danse Jazz continue de se transformer.  

La danse jazz est un style de danse qui trouve ses racines en Louisiane dans le sud des États-Unis (Nouvelle Orléans).  La danse Jazz est une danse de métissage qui à réussi la symbiose de plusieurs traditions et cultures.  C’est une danse de rencontre, de curiosité mutuelle, d’inventions complexes qui surgissent d’un contexte de brassages humains, ethniques et culturels. 

Plus de trois siècles d’emprunts et de transformations ont été nécessaires à la genèse du Jazz. C’est l’élaboration d’un long processus combinatoire entre la tradition africaine et la tradition européenne que ce soit pour la musique ou pour la danse. Aujourd’hui la danse Jazz continue de se transformer.  

Les racines de la danse jazz

Les racines de la danse Jazz viennent des danses de plantations des esclaves noirs américains. Dans cette civilisation, la musique et la danse sont des pratiques collectives et circonstancielles. Elles étaient liées à toutes les pratiques et évènements de la vie de tous les jours.. 

La danse est le lien avec la terre-mère; on récupère l’énergie vitale de la mère en dansant.  On attaque les mouvements de façon percussive avec une vitalité consommée. La jeunesse constitue l’un des canons de la beauté donc quel que soit l’âge du danseur, on danse comme si on avait 20 ans. 

Il y a une place importante à l’expression de tous. Tous les individus participent. 

La danse de plantation noire américaine accorde beaucoup de place à l’improvisation, elle a pour but de laisser chaque individu exprimer ce qu’il ressent sur le moment présent. C’est la danse de l’instant.  Aujourd’hui, on peut y faire référence avec le hip-hop qui est la suite du jazz traditionnel . 

Un nouveau genre spectaculaire va apparaître: Les Minstrels Shows qui sera longtemps perçu comme l’art du racisme anti-noir. 

C’est la première manifestation culturelle typiquement américaine à convoiter, à exploiter et à diffuser des images empruntées à la culture noire. Culture qui est représentée sur scène et qu’on caricature. Un des célèbres personnages de ce genre spectaculaire est Jim Crow. Le “noir” monte sur scène pour faire rire

Un danseur noir libre fera son apparition. Il sera le premier artiste noir à entrer dans une troupe de “blancs” , son nom de scène est Master Juba

Les Minstrels Shows sont des spectacles à succès considérables. Après la Guerre de Sécession ils vont devenir de plus en plus gigantesques et le noir n’est plus le seul sujet du spectacle. 

Ils vont participer à la diffusion dans l’Amérique entière d’éléments musicaux et chorégraphique noirs. Ils seront aussi une première expérience spectaculaire pour les Noirs- Américains. 

Le jazz traditionnel : des années 20 aux années 40. 

Les années 20, appelées aux Etats-Unis “L’Âge du jazz”  ( “Les années folles” en France), sont marqués par la libération des moeurs et une quête collective de jouissance.  Les femmes vont acquérir le droit de vote et vont donc s’émanciper de la sphère politique mais aussi culturelle: jupe courte, cheveux courts, les femmes fument et embrassent leur partenaires en public…

L’émancipation politique et culturelle de la femme établit le désir de se libérer des normes d’une éthique puritaine. Pour cette jeunesse rebelle, le Jazz va leur permettre d’être différents de leurs aînés.  Au départ le Jazz est une expression identitaire noire et dans les années 1920, elle devient le symbole de la modernité, de l’authenticité et de la liberté d’expression pour toute une jeunesse blanche. Musique et Danse Jazz vont bénéficier d’un énorme succès populaire. 

C’est aussi la période pendant laquelle de jeunes créateurs noirs vont être à l’origine d’une production culturelle variée pour affirmer une culture identitaire noire. Ils vont revendiquer leur modernité et s’insérer dans la culture américaine.  C’est la Renaissance d’Harlem! 

On y voit fleurir de grands dancing et cabarets comme le Cotton Club. On y présente tout ce qui pouvait rappeler l’Afrique, l’exotisme…

C’est également au Cotton Club que l’on pouvait venir admirer de grands claquettistes comme Berry Brothers, Bill Robinson ou encore les Nicholas Brothers….

Avec le krach boursier de 1929, le début des années 1930 représente la fin de la Renaissance d’Harlem. Le Gouvernement met en place des structures pour les spectacles dans lesquels l’orchestre Jazz prend une place importante. Commencent les années swing! 

Avec tous ces grands orchestres swing qui faisaient danser et chanter la population américaine, sont engagés des claquettistes . 

Les années 1930 sont aussi les années des comédies musicales d’Hollywood dans lesquelles le Jazz est très standardisé et chorégraphié . Il n’y a plus beaucoup de place pour l’improvisation. 

Fred Astaire est devenu en 1933, le leader homme pour le film comédies musicales. Il va créer un style de danse qui apporte l’élégance à l’image du danseur. Il a mélangé le fluide pas de ballet avec la brusquerie du jazz mouvements et était le premier danseur à cette le temps de danser chaque note de musique afin que le motif rythmique de la musique se reflétait dans les pas de danse. Fred Astaire danse et fait vivre la danse  à l’écran . 

Sur scène, Jack Cole, danseur et chorégraphe des années 30, est considéré comme le père de la technique de danse jazz . Il fut le premier danseur à combiner les pas populaires du jazz de l’époque, des aspects de la danse moderne et des influences de la danse indienne et africaine dans sa danse. 

C’est le premier danseur à créer une technique de danse jazz. Son style était explosif et animal, plein d’émotions et de mouvement. 

Il est devenu une influence importante pour certains des grands maîtres du jazz de performance du XXe siècle, qui ont illuminé Hollywood et Broadway avec leurs mouvements novateurs et exubérants. Le modern-jazz qui apparaît dans les années 1950 est une forme innovante de la danse que l’on doit à Jack Cole

Le Modern-Jazz

Après une période importante de la montée de la danse classique avec notamment Georges Balanchine aux Etats-Unis dans les années 1940, la danse jazz a évolué pour devenir ce que nous appelons aujourd’hui le Modern-Jazz dans les années 1950 et 1960.  Cette transition est le résultat de changements graduels dans le style des chorégraphes de Broadway.  Modern-jazz ne signifie pas que la danse Jazz  est influencée par la danse Moderne. Elle signifie “Jazz d’aujourd’hui” ce qui la différencie du Jazz traditionnel noir. 

Les chorégraphies Jazz utilisent le vocabulaire classique comme d’autres éléments techniques de leur danse qu’elles vont assembler.  Dans la danse Modern-Jazz, il y aura la notion de “danse d’auteur, une distanciation avec le spectaculaire. On y introduit la notion d’œuvres et celle d’artiste interprète. On veut créer de l’inédit et de l’originalité. Tout ceci est différent de la danse Jazz traditionnelle dans laquelle il y a un dialogue entre le public et l’artiste, que la notion d’auteur n’existe pas tout comme la notion d’œuvre.  L’improvisation est abandonnée au profit de l’écriture et de l’ordre. Pour le danseur, il ne s’agit plus de s’exprimer sur le moment mais de travailler parfaitement une écriture chorégraphique. Avec Agnès de Miles et ses comédies musicales, la danse Jazz va devenir narrative et expressive. Les danseurs sont des personnages de l’histoire. 

Beaucoup de danseurs-chorégraphes ont participé à l’évolution de cette danse. Parmi eux nous pouvons parler de Katherine Dunham qui a incorporé des danses qu’elle a observé au cours d’expéditions anthropologiques dans les Caraïbes et en Afrique afin d’étudier la danse tribale pour créer des œuvres centrées sur le ballet et le style moderne qu’elle a créé pour ses propres compagnies. Elle a influencé Alvin Ailey, qui a chorégraphié des œuvres aussi durables pour sa propre compagnie que Revelations, créé en 1960, et assigné Night Creature au jazz classique de Duke Ellington. Il a imprégné de la danse moderne le gospel, le blues et les spiritualités afro-américaines pour son propre riff jazzy sur la danse moderne traditionnelle.

Parmi les célèbres danseurs de jazz de cette époque figurent également Matt Mattox, un protégé de Jack Cole, connu pour sa technique angulaire et tranchante. Aujourd’hui, la danse Modern-jazz, évolue encore et ne cessera de le faire dans les années à venir.

Danseurs et chorégraphes en danse Jazz 

Fred Astaire (1899-1987)

Fred Astaire était l’un des danseurs les plus influents de son époque. Bien qu’il soit surtout connu pour son style de danse jazz Fred Astaire, il était également un talentueux danseur de claquettes, danseur de salon et chorégraphe. La carrière de Fred Astaire a commencé dans le vaudeville, où il s’est rapidement fait connaître avec sa sœur Adele. Tous deux ont ensuite joué dans une série de comédies musicales à succès à Broadway avant de passer au cinéma. Au cours de sa carrière, Fred Astaire a joué dans plus de 30 films et a remporté de nombreux prix, dont un Oscar honorifique en 1950. Son influence est encore perceptible dans le monde de la danse aujourd’hui, puisque le style de Fred Astaire a été adopté par des danseurs du monde entier.

Katherine Dunham (1909-2006)

Katherine Dunham était une danseuse, chorégraphe et activiste sociale américaine. Elle a contribué à populariser la danse jazz et est considérée comme l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la danse américaine. Née à Chicago en 1909, Dunham commence à étudier la danse dès son plus jeune âge. En 1933, elle a fondé le Negro Dance Group, l’une des premières compagnies de danse afro-américaines professionnelles des États-Unis. Au cours des années suivantes, elle a voyagé aux Antilles pour étudier les danses traditionnelles, qu’elle a ensuite intégrées dans ses propres œuvres. En 1939, Dunham fait ses débuts au cinéma avec Carnival of Rhythm, un court documentaire sur la danse jazz. Elle a ensuite chorégraphié pour la scène et l’écran, notamment pour la revue de Broadway de 1943, Kylie Minogue, et le film de 1950, Casbah. En plus de son travail de chorégraphe, Dunham était également un écrivain prolifique ; ses livres comprennent Journey to Accompong (1936) et Island Possessed (1944). Tout au long de sa carrière, Dunham s’est attachée à promouvoir l’égalité raciale et à faire tomber les barrières entre les artistes noirs et blancs. Elle est décédée en 2006 à l’âge de 96 ans.

Jack Cole (1911-1974)

Jack Cole était un chorégraphe révolutionnaire qui a contribué à populariser la danse jazz sur scène et à l’écran. Formé à la Denishawn School, Cole commence sa carrière de danseur à Broadway avant de faire des incursions au cinéma. Il est acteur-danseur dans Miami Nights (Walter Lang, 1941), Tonight and every night (Victor Saville, 1944) ou Disigning woman (Vincente Minnelli, 1957), et chorégraphe d’une vingtaine de comédies musicales à succès. Il a travaillé pour Rita Hayworth (On the Riviera, Walter Lang, 1950), Gene Kelly (The Girls, George Cukor, 1957), Marilyn Monroe (Men Prefer Blondes, Howard Hawks, 1953) et Betty Grable (Meet me after the show, Richard Sale, 1951). Les chorégraphies de Cole, influencées par le jazz, étaient avant-gardistes et ont influencé les générations suivantes de danseurs et de chorégraphes.

Gene Kelly (1912-1996)

Gene Kelly était l’un des danseurs les plus influents de sa génération. Il a contribué à populariser la danse jazz, et son style unique est visible dans de nombreuses comédies musicales hollywoodiennes des années 1940 et 1950. Kelly était connu pour ses qualités athlétiques et sa capacité à combiner des pas de danse difficiles avec une narration complexe. Il était également un chanteur et un acteur talentueux, et il a remporté un Oscar pour sa performance dans le film « Singin’ in the Rain » en 1952 L’héritage de Gene Kelly continue d’influencer les danseurs et les chorégraphes d’aujourd’hui, faisant de lui l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la danse.

Matt Mattox (1921-2013)

Matt Mattox était un danseur de jazz révolutionnaire qui a contribué à façonner le cours de la danse américaine au XXe siècle. Mattox a commencé sa carrière en tant qu’artiste de vaudeville, mais il a rapidement fait la transition vers Broadway, où il est apparu dans des succès tels que « Call Me Mister » et « Kiss Me Kate » C’est toutefois le travail de Mattox à la télévision qui l’a véritablement fait connaître. Il a chorégraphié des dizaines d’épisodes du « Ed Sullivan Show » et de « The Bell Telephone Hour », apportant l’énergie et l’athlétisme de la danse jazz à un public national. En plus de son travail à la télévision, Mattox a également chorégraphié plusieurs films, dont « The Pajama Game » et « Funny Girl » Son influence est encore perceptible dans le travail des grands danseurs de jazz d’aujourd’hui, qui continuent de s’inspirer de son style novateur.

Alvin Ailey (1931-1989)

Alvin Ailey est né à Rogers, au Texas, en 1931. L’Alvin Ailey American Dance Theater est une compagnie de danse moderne fondée par Alvin Ailey à New York. La compagnie Alvin Ailey s’est produite devant des millions de personnes dans 71 pays sur 6 continents. Alvin Ailey a créé l’Alvin Ailey American Dance Center. L’école Alvin Ailey propose une formation à la fois en danse moderne et en danse classique. Alvin Ailey a également été directeur du département de danse de l’UCLA. L’Alvin Ailey American Dance Theater de M. Ailey continue de croître et de prospérer sous la direction de Judith Jamison. Alvin Ailey croyait fermement au pouvoir de la danse pour rassembler les gens et promouvoir la compréhension et la coopération entre eux. « La danse vient du cœur », disait-il, « et quand elle est faite avec sentiment, elle peut toucher d’autres cœurs » Alvin Ailey est mort le 1er décembre 1989, mais son œuvre continue d’inspirer les danseurs et les publics du monde entier.

Rick Odums (1955 – )

Rick Odums est considéré comme l’un des pionniers de la danse jazz. Né à la Nouvelle-Orléans en 1931, il a commencé à danser dès son plus jeune âge. Il a étudié le ballet et les claquettes, mais il a rapidement développé son propre style de danse jazz. Son style est influencé par la musique de sa ville natale, ainsi que par les danses africaines et caribéennes. Odums a commencé à enseigner la danse jazz dans les années 1950, et il est rapidement devenu un professeur populaire. Il a enseigné dans plusieurs écoles, dont l’Alvin Ailey American Dance Theater et la Joffrey Ballet School. En plus d’enseigner, Odums a également chorégraphié plusieurs pièces pour des spectacles de Broadway et des films. Il est décédé en 2010, mais son héritage continue d’influencer le monde de la danse jazz.

L'expert Wellness pour Oktofit :

Julia

Julia

Danseuse depuis mes 4 ans, j'ai suivi le cursus de professeur au Studio Harmonic de Paris et j'enseigne actuellement dans l'Est de la France.